Un exercice de prise d'otage dans un collège

Mis à jour le 06/07/2020

Le mardi 13 décembre 2016, un exercice grandeur nature, dans un contexte de prise d’otage, s’est tenu au collège Kléber de Haguenau, en présence de Chantal AMBROISE, sous-préfète de Haguenau-Wissembourg.
Le scénario, élaboré par les forces de l’ordre et la direction du collège Kléber, s’articulait autour de la réaction d’uu père de famille désespéré, venu trouver le directeur, pour affirmer son mécontentement suite à la décision prise par l’établissement, d’exclure sa fille.

Premiers réflexes et premières décisions

L’exercice débute à 9h15, quand le père de famille, venu avec la ferme intention de faire valoir ses droits, exhibe une arme de point et tient le directeur en joue.
Alertée des faits, la principale de l’établissement prend rapidement les choses en main. Elle fait appel aux forces de l’ordre et transmet les éléments en sa possession. Elle demande à ses proches collaborateurs de procéder à l’évacuation des 650 élèves de l’établissement. Enfin, pour ne pas céder à la panique, le choix de l’alarme silencieuse est privilégié.

Déploiement des différents intervenants

En un temps record, l’ensemble des élèves et du personnel est évacué sur le stade le plus proche de l’établissement scolaire.
Concomitamment, les premiers effectifs de police, en lien permanent avec les policiers du Centre d’Information et de Commandement, arrivent sur les lieux, rejoints par les effectifs de la police municipale, en charge d’assurer le périmètre de sécurité.
La principale adjointe du collège fournit aux primo-intervenants les éléments précis quant à la localisation et aux intentions de l’individu retranché. Elle met à leur disposition le plan de l’établissement afin de faciliter la progression des policiers.
Le responsable du dispositif, en relation avec la cellule de crise mise en place pour l’occasion, positionne ses effectifs pendant que le commissaire chef de la Circonscription de Haguenau négocie une sortie volontaire avec le preneur d’otage.

Dénouement de la situation

Les effectifs de la Brigade Anti-Criminalité locale appelés en renfort évoluent en colonne, avec leurs équipements spéciaux, dans les couloirs de l’établissement, en s’assurant de pouvoir intervenir dans des conditions optimales de sécurité.
Une fois la prise d’otage localisée, ils se positionnent de manière à ne laisser à l’individu aucune possibilité de fuite. Parallèlement, la négociation porte ses fruits puisque le preneur d’otage obtempère aux injonctions du chef du dispositif. Il sort sans arme du bureau, tenu en joue par les policiers. Plaqué au sol, mains sur la tête, il se laisse appréhender.
Fin de l’exercice

Débriefing

Pour les besoins de l’exercice, une dizaine d’observateurs étaient postés à différents endroits de l’établissement afin d’apporter leur éclairage, lors du débriefing final. Les acteurs ont pu évoquer librement leurs points forts et points faibles. La sous-préfète a félicité l’ensemble des intervenants pour le bon déroulement de l’exercice ; elle s’est montrée rassurante, en rappelant qu’un exercice avait cette particularité, de pouvoir déceler nos éventuelles faiblesses pour gagner en efficacité.