Arrivée à Strasbourg des « convois de la liberté » : la préfète du Bas-Rhin prend un arrêté interdisant cette manifestation non déclarée.

Mis à jour le 18/02/2022
Plusieurs convois routiers semblent s’être formés pour rallier Strasbourg ce jour lundi 14 février 2022.

L’objectif affiché de ces manifestants serait de rejoindre les institutions européennes à Strasbourg et, de fait, d’entraver la circulation routière dans les rues de Strasbourg pour promouvoir leurs revendications.

Aussi, en raison des risques de troubles à l’ordre public que pourrait causer ce rassemblement, Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin a décidé par arrêté d’interdire ces manifestations pour la durée de la session parlementaire à Strasbourg jusqu’à jeudi soir. 

Il convient de rappeler qu’en application de l’article L. 412-l du code de la route, le fait d’entraver ou de gêner une voie ouverte à la circulation publique est passible de :

- deux ans d’emprisonnement

- de 4500 euros d’amende

- de l’immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule utilisé pour commettre le délit d’entrave

- de la réduction du moitié du nombre maximal de points de points du permis de conduire

- d’une suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus

De surcroît, l’organisateur d’une manifestation interdite peut être puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende et les participants à une manifestation interdite seront verbalisés avec une contravention de quatrième classe.

La préfète a donné des consignes de fermeté aux forces de sécurité intérieure à l’égard de tout contrevenant à ces dispositions.

Un dispositif spécifique sera mis en place par la préfecture du Bas-Rhin pour empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction de manifester.