Lutte contre le moustique-tigre

Mis à jour le 02/07/2020

Le lundi 9 mai 2016, Paul Heintz, Conseiller départemental du Bas-Rhin, Stéphane Fratacci, Préfet de la Région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine, Préfet de la zone de Défense et de Sécurité Est, Préfet du Bas-Rhin et René Nething, délégué territorial d’Alsace de l’Agence régionale de Santé ont présenté le plan de lutte contre le moustique tigre dans le Bas-Rhin.

Le Bas-Rhin est classé dans la liste des départements où le moustique tigre peut présenter un danger pour la santé publique. Le plan de lutte comprend une surveillance particulière des communes colonisées (Schiltigheim, Bischheim, Strasbourg-Neudorf) afin d’éviter la prolifération de l’espèce, ainsi que des autres communes urbaines, où ce moustique pourrait s’implanter, et des zones de flux de transport importants.

La lutte contre les moustiques est une mission de service public strictement encadrée par la législation et dont l’organisation et le financement relèvent de la compétence des Départements.

Cette opération consiste à contrôler les populations de moustiques d’un territoire pour des raisons de santé publique ou autres (tourisme).

Contexte

L’émergence en 2005 du chikungunya à la Réunion et Mayotte, et son extension progressive à un certain nombre de pays de l’Océan Indien, témoignent d’une capacité très importante d’implantation de cette maladie, dès lors que le moustique qui la transmet est présent et que la population n’est pas immunisée.

De plus, depuis plusieurs années, des épidémies de dengue sont enregistrées dans les départements français d’Amérique, en Polynésie française et en Nouvelle Calédonie. Plus récemment, une épidémie de zika est intervenue au Brésil et en Guyane.

Ces maladies sont des arboviroses, c'est-à-dire transmises à l’homme par le moustique du genre Aedes albopictus appelé « moustique tigre ». Ces maladies pénibles et souvent très invalidantes provoquent des douleurs articulaires, pouvant durer plusieurs mois, comme dans le cas du chikungunya.

NB : Ces virus se transmettent uniquement par l’intermédiaire des moustiques du genre Aedes albopictus. L’apparition de cas de chikungunya, de zika ou de dengue indique qu’un Aedes albopictus pique un malade revenant d’un pays où sévissent ces maladies et transmet le virus lors d’une piqûre à une personne saine.

PLAN NATIONAL

Afin de limiter l’extension de ces épidémies, l’État a élaboré un plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue pour la métropole en 2006.

Ce plan, mis à jour annuellement (instruction n° DGS/RI1/2016/103 du 1er avril 2016) décrit les mesures de surveillance et de gestion à mettre en œuvre en France métropolitaine.

Ce plan s’appuie sur 3 volets :

  1. mesures de surveillance entomologique
  2. mesures de surveillance des maladies
  3. mesures de prévention et de lutte pour éviter la prolifération du moustique

Afin d’établir les modalités de déclinaison du plan national au niveau local, deux arrêtés préfectoraux ont été pris le 8 avril dernier, après avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST).

L’un des volets du plan départemental concerne la sensibilisation et la communication auprès du public mais également des gestionnaires à la lutte contre la prolifération du moustique.

Le coût de la surveillance entomologique, ainsi que les moyens de lutte, sont à la charge du Département.

Le Département du Bas-Rhin agit avec un opérateur public, le Syndicat de Lutte contre les Moustiques (SLM67, après approbation en commission permanente du 2 mai) pour la mise en place de mesures préventives et de démoustication.

En 2016, le Département du Bas-Rhin finance le SLM67 à hauteur de 49 500€ pour la lutte contre le moustique tigre.

Pour en savoir plus :

- Dossier de presse - Plan de lutte contre le moustique-tigre - Lundi 9 mai

- Dépliant " Ce qu’il faut savoir sur le moustique - Comment se protéger Comment éviter sa prolifération"

- Portail de signalement du moustique tigre (Aedes albopictus)

- Moustiques vecteurs de maladies (Ministère de la santé)

Pour limiter le risque d’importation et d’implantation des maladies dites vectorielles transmises par des moustiques, le ministère chargé de la santé a mis en place un dispositif de surveillance. Il s’oriente autour de trois grands axes : la détection précoce de la présence de ces moustiques vecteurs, une surveillance des cas humains de maladies qu’ils véhiculent (dengue, chikungunya…) et une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.

- Le moustique-tigre est présent dans 20 départements en France